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LE PROLOGUE
DU
DIX-HUIT FRUCTIDOR
II[1]
LE GÉNÉRAL PICHEGRU A L’ARMÉE DU RHIN[2]
Dès le mois de juillet de l’année 1797, le Directoire, menacé dans son existence par l’opposition qui s’était formée contre lui au Conseil des Cinq-Cents, sous l’influence du président de cette assemblée, le général Pichegru, était résolu au coup d’Etat qu’il accomplit le i septembre suivant, 18 fructidor de l’an V. Il le préparait et s’y préparait en s’efforçant de réunir les élémens propres à démontrer, l’opération une fois faite, qu’il y avait été contraint par la nécessité de sauver la République.
Mais ni les excès de la réaction thermidorienne que nous avons précédemment racontés, ni les intrigues royalistes
- ↑ Voyez la Revue du 1er janvier.
- ↑ Afin d’éviter au lecteur la fatigue d’annotations multipliées, j’indique une fois pour toutes les sources documentaires auxquelles j’ai recouru pour cette étude. — Manuscrits. Au Dépôt de la Guerre : Correspondance des armées de Rhin-et-Moselle, de Sambre-et-Meuse et du Nord : aux Archives des Affaires étrangères : Correspondance de Barthélemy, Bacher, Roberjot, Reinhardt, Fonds Bourbon, papiers d’Antraigues ; aux Archives nationales : pièces relatives au 18 fructidor ; aux Archives de Chantilly : papiers de Condé ; aux Archives de Gaillefontaine : papiers de Hoche. — Imprimés. Papiers trouvés dans les fourgons de Klinglin, Mémoires de Fauche-Borel, Montgaillard, Barras, La Revellière-Lépeaux, Merlin de Thionville. Fabre de l’Aude, Hyde de Neuville, des maréchaux Jourdan, Gouvion Saint-Cyr, Soult ; le Comte d’Antraigues, par Léonce Pingaud : et, en général, les historiens de la Révolution, ainsi qu’un grand nombre d’écrits contemporains. J’ajoute que, sauf pour les dates historiques, j’ai substitué à celles du calendrier révolutionnaire celles du calendrier grégorien.