d’investigation. On a vu qu’elles étaient constituées par un emboîtement d’assises concentriques. Le centre est occupé habituellement par un corps étranger. On conçoit l’intérêt qui s’attache à ce noyau de formation, puisqu’il marque chronologiquement le début du travail qui a donné naissance à la perle et qu’il en est le point de départ. Quelques observateurs ont cherché à en préciser la nature. Un zoologiste italien, Ph. de Filippi, a examiné pour cela un grand nombre de perles, non pas sans doute les belles perles de la pintadine dont le prix est inabordable, mais les perles plus communes produites par l’huître perlière d’eau douce, l’Unio margaritifera. Il y a trouvé, comme noyau, presque toujours un animal parasite, ordinairement un Distome. Le célèbre helminthologiste Küchenmeister, reprenant cette étude, en 1856, rencontra comme noyau, non pas un Trematode, mais un Acarien (Limnochares Anodontae). Son observation fut d’ailleurs confirmée par le professeur de Turin qui, à son tour, aperçut dans une perle d’Anodonte un autre Acaride (Atax ypsilophore). Cette remarque suggérait immédiatement un moyen de multiplier les perles en multipliant les parasites.
Mais on avait généralisé trop vite. Il s’en faut de beaucoup que ce soit toujours un parasite qui occupe le centre de la perle. Ce qui est vrai c’est que ce noyau est fréquemment un corps étranger, un grain de sable, un débris végétal, un éclat de coquille, comme l’a montré Hessling. Les premières couches qui se déposent sur ce noyau se distinguent par leur structure de celles qui se déposent plus tard. Elles seraient constituées, d’après Mœbius, par la juxtaposition de prismes calcifiés à six pans représentant une sorte de mosaïque ou de carrelage. C’est précisément ainsi qu’est composé l’émail des dents, et la comparaison n’est donc pas tellement hyperbolique, qui assimile de belles dents à une rangée de perles. C’est d’ailleurs de la même façon qu’est organisé l’émail extérieur des coquillages porcelaines. Les assises voisines de la surface ne montrent plus cette disposition ; ce sont des feuilles de nacre particulièrement minces, et ce sont elles qui confèrent à la surface son éclat particulier.
Il est à remarquer que la même description s’applique exactement au test ; il suffit d’imaginer à l’extérieur de l’écaille les couches qui existent au centre de la perle et au dedans de celle-là ce qui chez l’autre est au dehors : on a la coquille ; et c’est ce qui a fait dire que la perle était une coquille retournée. Mais