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LA POÉSIE PROVENÇALE
DU MOYEN ÂGE

I
LES ORIGINES


P. Meyer : Les derniers Troubadours de la Provence, 1870 ; Les Troubadours à la Cour de Toulouse, dans Histoire de Languedoc, éd. Privat, t. VII. — A. Molinier : Études sur l’administration féodale dans le Languedoc (900-1250), dans Histoire de Languedoc, t. VII. — C. Chabaneau : Les Biographies des Troubadours, dans Histoire de Languedoc, t. X. — F. Witthoeft : Sirventes joglaresc, ein Blick auf das altfranzösische Spielmannsleben, Marburg, 1891. — A. Restori : Letteratura provenzale, Milan, 1891 (dans la collection des Manuali Rœpli). — O. Schultz : Die Briefe des Trobadors Raimbauts de Vaqueiras an Bonifaz I, Markgrafen von Montferrat, Halle, 1892. — A. Stimming : Provenzalische Litterature, Strasbourg, 1893 (dans le Grundriss der romanischen Philologie de Gröber, t. II). — P. Dognon : Les Institutions politiques et administratives du pays de Languedoc, du XIIIe siècle aux guerres de religion, Toulouse, 1895 (Bibliothèque méridionale, 2e série, t. IV)[1].


De toutes les littératures modernes, celle qui s’épanouit au moyen âge sur le sol de la France méridionale fut certainement la plus éphémère : les monumens qui nous en sont parvenus en

  1. Je regrette de ne pouvoir citer, parmi les travaux que j’ai le plus fréquemment utilisés, quelques leçons jadis professées au Collège de France par M. P. Meyer, et qui sont malheureusement restées inédites ; je n’ai nullement essayé de me soustraire au souvenir que m’avait laissé cette précise exposition, aussi riche en faits qu’en idées, et je tiens à déclarer que je lui ai emprunté quelques-uns des traits du tableau de la civilisation méridionale aux XIe et XIIe siècles qu’on trouvera plus loin (§ 1). Je ne puis non plus mentionner ici les nombreux articles de détail, notamment ceux du même savant et de M. Chabaneau, auxquels je me suis constamment référé ; ce sont des travaux comme ceux de ces deux maîtres qui permettent à l’érudition française, sinon de conserver son antique supériorité, au moins de ne point pâlir en face de l’érudition étrangère.