des salaires et les règlemens d’atelier, avec les requêtes en grâce pour la remise des pénalités encourues.
La quatrième section, celle de l’Inspection, inspecte : elle inspecte le travail des femmes, des adolescens et des enfans, la salubrité ou la sécurité des établissemens industriels ; et elle fait inspecter : elle contrôle le service des inspecteurs et des délégués de province. Elle entreprend, d’accord avec la section de législation, des recherches, en vue de l’élaboration de nouvelles lois et de règlemens nouveaux ou des modifications à apporter aux lois et règlemens existans ; elle poursuit des expériences et s’acquitte de missions diverses, telles que de concourir, comme on l’a dit, au recensement des industries et des métiers ; elle classe et assimile les établissemens dangereux, insalubres ou incommodes, examine les recours contre les arrêtés des députations permanentes des conseils provinciaux en cette matière, étudie les demandes d’autorisation pour ce qui est du travail des femmes et des enfans. Être inspecteur du travail en Belgique n’est point du tout une sinécure, puisque, entre lois, arrêtés et circulaires, on ne trouve pas moins de soixante-dix actes de l’autorité compétente, que les inspecteurs du travail ont à faire respecter, et qui peuvent se répartir sous les cinq chefs : 1o travail des femmes, des adolescens et des enfans (travail journalier, travail de nuit et travail du septième jour) dans les établissemens industriels de diverses catégories[1] ; 2o police des établissemens dangereux, insalubres ou incommodes, — dispositions concernant la sûreté, la salubrité et la commodité publiques ; dispositions concernant spécialement la salubrité intérieure des ateliers et la protection des ouvriers contre les accidens ; dispositions concernant certaines industries particulièrement insalubres[2] ; 3o réglementation du payement des salaires aux ouvriers ; 4o règlemens d’ateliers ; 5o inspection
- ↑ Filature et tissage du lin, du coton, du chanvre et du jute, industrie lainière. impression des journaux, industrie d’art, fabrication du papier, tabacs et cigares, fabrication du sucre, industrie du mobilier, fabrication de la poterie et de la faïence, industrie des produits réfractaires, de la glacerie, fabrication des allumettes chimiques, industrie du bâtiment et accessoires, laminoirs à zinc, cristallerie et gobelelerie, industries accessoires du vêtement ; industries de la grosse et de la petite construction mécanique, briqueteries et tuileries à la main, etc. ; — dans l’industrie du verre à vitre ; dans les mines, minières, carrières et industries connexes — mines de houille de Mariemont, fabrication du coke, fabriques d’agglomérés de charbon, ateliers qui dépendent des carrières, usines métallurgiques régies par la loi du 24 avril 1810.
- ↑ Fabriques d’allumettes chimiques, de céruse et autres composés de plomb, ateliers pour la manipulation des chiffons.