s’associait au caprice du dessin pour produire le meilleur effet. A cet égard, on peut être certain que nous allons assister d’ici peu à une véritable révolution. La pierre de verre de M. Garchey est à peine née que se révèle pour elle un mode d’emploi aussi commode que peu coûteux, grâce à la méthode de l’inventeur du métal déployé, l’Américain Golding.
Qu’est-ce que le « métal déployé ? » Quelque chose de très simple et de très ingénieux, comme on va voir. C’est une plaque de métal transformée, au moyen d’une machine spéciale qui opère comme un emporte-pièce, en un treillis où il n’y a ni soudures, ni rivures, ce qui lui assure une solidité très grande. La machine qui découpe ainsi ce métal, en mailles plus ou moins épaisses et plus ou moins espacées, l’étiré en même temps. On obtient par ce procédé des treillis qui ressemblent aux treillages en fils de fer, mais qui sont rigides et, malgré leur légèreté, sont capables d’une résistance considérable. Supposez qu’on habille ces lattis d’une couche plus ou moins forte de ciment, vous obtenez à volonté des cloisons, des planchers, des murailles. Imaginez maintenant que par-dessus le ciment vous appliquiez des panneaux de revêtement — en opaline ou bien en pierre de verre, qui peuvent très facilement être assemblés et jointoyés sur le lacet de métal, et vous avez un décor aussi varié, aussi pratique qu’il est possible de le concevoir.
Par cet exemple, que nous fournit un des plus récens procédés de l’industrie actuelle, on se rend compte de la fertilité d’imagination de nos inventeurs dans l’ordre d’idées où nous nous plaçons. Encore une fois, l’avènement du verre comme élément architectural prend de jour en jour des proportions extraordinaires. A chaque instant une découverte nouvelle se produit pour en vulgariser l’emploi. Et pour ajouter à toutes les causes qui militent en sa faveur, les exigences de l’hygiène prophylactique, ou même de la simple propreté, qui deviennent si rigoureuses de nos jours, le recommandent encore, en dehors de ses avantages décoratifs. On conçoit, en effet, l’immense intérêt qu’il y aurait à substituer à nos tentures mobiles et à nos papiers peints des enduits durs, non poreux, et pouvant supporter aisément le lavage. Si, de plus, on pouvait réaliser effectivement cet idéal d’une construction monolithe, où les murs et le plancher feraient corps, un simple déménagement permettrait de laver les parois d’une chambre de malade sans craindre d’y laisser de l’humidité. Pour