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L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE
A PROPOS D'UN DÉCRET RÉCENT

Un rapport de M. le Ministre de l’Agriculture, adressé au Président de la République, a provoqué le 25 mai 1898 la création d’un Conseil supérieur de l’enseignement agricole. Ce rapport, écrit sans réticences, avec la plus entière bonne foi, mérite une sérieuse attention. Il énumère d’abord avec complaisance les nombreux établissemens agricoles existans en France.

« Nous avons actuellement :

« 1° Un enseignement supérieur des sciences appliquées à l’agriculture, l’institut national agronomique, qui correspond à l’enseignement des Facultés ;

« 2° Un enseignement secondaire, représenté par trois Ecoles nationales d’agriculture, à Grignon, à Montpellier et à Rennes ; l’Ecole des industries agricoles à Douai ; et l’Ecole d’horticulture à Versailles ;

« 3° Un enseignement du 3e degré ; ce sont les écoles pratiques au nombre de 44, lesquelles correspondent, dans l’ordre universitaire, aux collèges et aux écoles primaires supérieures ;

« 4° Un enseignement du 4e degré constitué par les écoles d’apprentissage et comprenant 14 fermes-écoles, 13 fromageries-écoles, 2 écoles d’aviculture, 2 écoles de laiterie pour jeunes filles et 1 magnanerie-école ;

« 5° Un enseignement spécial donné dans les écoles normales primaires, collèges, écoles primaires supérieures et dans les centres agricoles, par 256 professeurs départementaux et spéciaux, sous forme de cours d’adultes ou de conférences appuyées de démonstrations pratiques sur le terrain.