mauvais gîtes, de tout en un mot. Il n’a donc presque jamais essayé ce contrôle sur place des textes homériques dont nous nous étions fait une loi.
Donc, dès ses commencemens, l’Ecole avançait, travaillait, produisait, et cela non pas seulement dans le sens de la géographie et de la topographie, ainsi que je le montrerai tout à l’heure. Ce qu’elle avait fait de 1847 à 1849 prouvait, à ceux qui savaient voir et prévoir, que la nouvelle institution méritait que les bases du premier jour fussent affermies et élargies. Bien conseillé d’une part, et, d’autre part, peu accessible aux insinuations pessimistes, M. de Parieu, l’un des successeurs de M. de Salvandy, rendit le 26 janvier 1850 un arrêté de grande portée. Il y était décidé que chacun des membres de l’Ecole serait tenu d’envoyer, avant le 1er juillet de chaque année, au ministre de l’Instruction publique et des cultes, un mémoire sur un point d’archéologie, de philologie ou d’histoire, choisi dans un programme de questions que l’Académie des inscriptions et belles-lettres serait invitée à présenter au ministre. Quatre jours après, le 30 janvier, la savante Académie recevait l’invitation annoncée, et le ministre y spécifiait que, par l’arrêté du 26, il avait entendu confier à l’Académie la haute direction scientifique de l’Ecole française. En conséquence, les hellénistes et les archéologues de la compagnie, auxquels se joignit M. Guizot, préparèrent un règlement relatif aux travaux futurs des jeunes missionnaires. Le 8 mars, M. Guigniaut lut, en séance publique, un rapport sur le travail de la commission, dont, pendant neuf ans consécutifs, il devait rester l’interprète. Le 7 août suivant, un décret du Président de la République ratifia tout ce qui avait été établi ; et, en conséquence des travaux de la commission, trois articles nouveaux furent ajoutés aux précédens. Voici ces articles dont il est inutile de faire remarquer l’importance : 1° Pour la première fois, un crédit est affecté à l’Ecole dans la loi de finances, celle de 1851. 2° Une année et plus sera employée par chaque membre à des explorations et à des recherches dans la Grèce et les autres pays classiques, soit de l’Orient, soit de l’Occident. 3° Les résultats des travaux des membres seront transmis par le ministre à l’Académie des Inscriptions, invitée à en faire l’objet d’un rapport, et à en rendre compte dans sa séance publique, où elle annoncera les sujets d’exploration et de recherches plus spécialement proposés pour la seconde et la troisième année d’études.