Malgré l’insuccès des pourparlers entamés avec le prince de Bismarck par le nonce de Munich à Kissingen en 1878, par le nonce de Vienne à Gastein en 1879, le désir d’une entente entre l’Allemagne et le Saint-Siège demeurait aussi sincère à Berlin qu’au Vatican. Léon XIII, tout en refusant les concessions que lui demandait la Prusse, souhaitait ardemment qu’elles lui fussent facilitées par l’octroi en faveur de l’Eglise de garanties sans lesquelles les victimes mêmes de la lutte engagée en 1871 soutenaient qu’elles ne pourraient jouir d’aucune sécurité, l’amnistie promise à Mgr Aloysi Masella par le prince chancelier fût-elle aussi large que possible. De son côté, le gouvernement royal mettait une grande opiniâtreté à développer ce thème, que tout d’abord le Pape devait encourager les évêques allemands à profiter d’un armistice dont la durée n’était pas limitée d’avance et pendant lequel l’application des lois de Mai resterait suspendue.
- ↑ Voyez la Revue du 1er mars.