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que l’auteur recevait de la secrétairerie d’État du Vatican un témoignage de bienveillance et était félicité d’avoir présenté sous son véritable jour la pensée qui dirige le Pape dans ses relations avec la France. C’est en invoquant de tels patronages qu’après un rapide résumé des phases principales de cette importante controverse, le Père Maumus nous amène à cette conclusion, que je n’ai vue nulle part encore aussi nettement exprimée, à savoir que l’opposition qu’on se plaît à établir entre l’Église et les principes de la société moderne est l’œuvre de préventions sans fondement et que, moyennant quelques explications très naturelles, l’accord peut se faire de lui-même sans demander aucun sacrifice aux grandes institutions auxquelles la France est attachée.

Ajoutons enfin que tous les titres, d’une nature si élevée, qui recommandent le livre du Père Maumus à la confiance des lecteurs n’épuisent pourtant pas la bonne fortune singulière dont il paraît avoir joui : il a de plus été accueilli avec une faveur égale dans des régions où sur le même sujet on était naguère encore assez loin de s’entendre. J’ai vu le jour où des organes de la presse qui représentent les opinions les plus opposées (l’Univers et le Temps, par exemple, il faut les nommer pour faire apprécier la singularité du fait) lui ont donné avec des réserves et des commentaires, j’en conviens, fort différens, une approbation pareille. C’est assez, ce me semble, vu la gravité du sujet, pour que l’œuvre mérite un examen un peu attentif, et ce n’est peut-être pas perdre sa peine que de la dépouiller de l’appareil théologique qui pourrait en rendre l’étude difficile, afin de la mettre à la portée d’un public plus étendu que celui auquel elle s’était naturellement adressée.


I

Je débuterai cependant par une réserve. Le Père Maumus me paraît avoir tenu trop de compte des circonstances particulières où son livre a vu le jour. On pourrait croire parfois qu’il partage une erreur très répandue en ce moment parmi des lecteurs de journaux, aussi ignorans en fait de théologie que d’histoire, et contre laquelle au nom de la double science dont il fait également preuve, il s’empresserait, j’en suis sûr, de protester. Le prix qu’il attache à l’attitude bienveillante prise par Léon XIII à l’égard de la forme républicaine actuellement en vigueur en France pourrait faire supposer qu’un changement s’est opéré dans