Page:Revue des Deux Mondes - 1897 - tome 140.djvu/799

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE
MÉCANISME DE LA VIE MODERNE

XII[1]
LA MAISON PARISIENNE

II. — L’INTÉRIEUR


I

Les villes hier étaient en bois, elles sont en pierre aujourd’hui, demain peut-être elles seront en fer. Le fer chemine invisible et gagne du terrain. Il s’est glissé en solives dans les planchers, s’est noyé en chaînes au sein des murailles, s’est dressé en cloisons du haut en bas des courettes de service. Habillées de stuc multicolore, des colonnettes de fonte portent le péristyle; recouvertes de marbre blanc, des plaques de tôle constituent l’os- sature et les marches de l’escalier ; dissimulées sous la peinture, de fines lames d’acier forment les persiennes; enfin les principales pièces de bois sont corsetées d’« équerres », de « plate-bandes » ou d’« étriers » de fer.

Modeste par nécessité, le squelette métallique se cache; il lui faut une peau attrayante, son aspect décharné attristerait le

  1. Voyez, dans de la Revue du 15 mars, la Maison parisienne, I, — l’Extérieur.