maçon une substance plus résistante. Les cimens à prise lente, créés de nos jours, ont été perfectionnés par Vicat ; les chaux hydrauliques, qui diffèrent à peine des précédens, sont traitées suivant des méthodes scientifiques dans des usines que dirigent des chimistes et des ingénieurs.
La chaux grasse des campagnes, si vulgaire aujourd’hui, si coûteuse jadis où l’on n’employait guère que l’argile pour agglutiner les moellons, — bâtir « à chaux et à sable » était un luxe, — est désormais bannie des immeubles parisiens.
Dès que les plafonds et les enduits sont achevés, lorsque le plâtre a fait sa poussée à l’extérieur, on procède à l’ornementation de la façade. La pierre, objet d’une taille primitive, — l’épannelage, — est alors livrée aux tapissiers et aux ravaleurs. Les premiers lissent le mur au dedans, les seconds le dressent au dehors en se conformant au « gigadou », l’âme de zinc découpée suivant les profils voulus. Les ravaleurs sont des ouvriers d’élite gagnant jusqu’à 13 francs par jour, qui effacent les joints et les harmonisent avec l’ensemble, en y glissant du plâtre teinté ; tout en moulurant et en façonnant les creux ou les reliefs, à la « polka », au « guillaume », au « chemin de fer », rabots de formes compliquées et de destinations diverses. Après quoi, ils frottent minutieusement du haut en bas, avec du grès, les édifices soignés. Pour les autres le polissage est plus sommaire ; on se borne à « leur faire voir le grès ». Telle est la toilette finale.
Il nous faut maintenant pénétrer à l’intérieur de la maison ; c’est ce que nous ferons dans une prochaine étude.
Vte G. D’AVENEL.