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LE
MÉCANISME DE LA VIE MODERNE

IX.[1]
L’ÉCLAIRAGE

Cette partie de la terre que nous habitons se place d’une manière si maladroite, — il faut en convenir, — pour recevoir la lumière du soleil, que nous y voyons plutôt trop pendant quelques mois de l’année, tandis que pendant d’autres mois nous sommes, seize heures sur vingt-quatre, plongés dans l’obscurité. Ce manque d’équilibre est d’autant plus choquant que la constitution physique de l’homme ne lui permet pas de se plier à cette distribution intermittente de l’éclairage naturel. Ses besoins de sommeil sont réguliers ; il ne saurait, comme certains animaux, faire en hiver des provisions de vie pour l’été, et la longueur des nuits dans la saison noire est presque double du temps nécessaire à son repos.


I

Les êtres civilisés ont dû prendre, de vieille date, le parti de se passer d’un astre qui s’allume et s’éteint sans nul souci de

  1. Voyez la Revue des 15 juillet et 1er octobre 1894, 1er janvier, 15 mars. 15 juin, 1er septembre et 1er décembre 1895, et 1er mars 1896.