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SOUVENIRS DIPLOMATIQUES
DE RUSSIE ET D'ALLEMAGNE
(1870-1872)

II.[1]
LA RUSSIE A LA FIN DE LA GUERRE. — LE GÉNÉRAL LE FLO A L’AMBASSADE DE SAINT-PÉTERSBOURG. — MA MISSION A BERLIN.


V. — LA RUSSIE A LA FIN DE LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE

Les documens que je viens de publier font connaître d’une façon précise l’attitude prise par la Russie dans la question de la dénonciation du traité de 1856 et les réponses des diverses puissances aux ouvertures du cabinet impérial. En ce qui nous concernait, un des inconvéniens principaux de cette déclaration avait été d’obliger la Russie à s’appuyer davantage sur l’Allemagne pour rendre impuissante l’opposition éventuelle de l’Angleterre, ou celle de l’Autriche, et parvenir à rallier les puissances à l’idée d’une conférence. Aussi, depuis ce moment, bien que la neutralité fût toujours la ligne officielle de la Russie, il était cependant visible que nous n’avions plus rien à en attendre. Je dois ajouter, pour laisser à chacun sa responsabilité dans ces graves événemens, que l’attitude du parti qui voulait pousser en France la guerre à outrance contribuait à entretenir ces dispositions du

  1. Voyez la Revue du 1er janvier 1896.