Plus d’épreuves depuis quinze jours.
Qu’attendent-ils ?
Paraîtrons-nous à Pâques ou à la Trinité ?
Le diable m’emporte si cela me donne du courage pour Palmeria !
Si je tenais ces b…-là, le diable m’emporte si je ne les écraserais pas tous.
Allons !
Allons !
Allons !
Marchons donc !
C’est embêtant, parole d’honneur !
Ce 24 (janvier 1829).
Louis Maynard de Queilhe était né aux colonies. Durant son séjour à Paris il travailla surtout au recueil de nouvelles le Sachet, et sut se faire de nombreuses amitiés par son excellent caractère et ses façons affables. Il avait publié chez Renduel, en 1835, un roman à grand succès, Outre-mer, puis était retourné à la Martinique, où sa famille le rappelait avec insistance ; deux ans après, le 22 mai 1837, il était tué en duel par son beau-frère, d’un coup de fusil :
Envoyez-moi de l’argent pour que je paie, entre autres choses, ma part du dîner de ce soir. Car je vous annonce que la personne a accepté et que c’est pour 6 heures aux Provençaux, cabinet particulier. Vous demanderez M. de Courchamps qui y est connu comme les côtelettes. Je regrette de n’être pas en assez florissante richesse pour vous éviter de payer votre écot et celui de votre futur client, mais il n’y a pas de roses sans épines.
Je travaille toujours, mais j’ai peur que cette justification ne soit trop considérable. À vingt-six, et moins large, je crois que cela suffirait.
Nous verrons. Adieu.
Lorsque Renduel avait eu l’idée de publier une édition exacte et complète des Mémoires de Saint-Simon, il avait prié Maynard de l’aboucher avec M. Gustave de Larifaudière, afin que celui-ci le mît à son tour en rapport avec le pair de France, marquis de Saint-Simon, que le gouvernement de Louis XVIII avait réintégré dans ses droits d’héritier sur les écrits du célèbre mémorialiste. Ce dîner au cabaret, offert par Maynard, n’était qu’une façon de mettre en présence les deux amis qu’il invitait. L’affaire marcha d’abord au gré de Renduel, qui commença cette publication par livraisons. La treizième venait de paraître, — il devait y en avoir