C’est un livre un peu confus que celui de M. de Roberty sur Comte et Spencer, et qui ne saurait dispenser de lire l’étude lumineuse de Stuart Mill sur Auguste Comte, ni la magistrale exposition de la philosophie positive mise en tête du Cours d’Auguste Comte par Littré, ni les beaux articles publiés ici même il y a vingt ans, par M. Janet, ni Auguste Comte, sa vie et sa doctrine, le compte rendu si scrupuleux et si consciencieux du R. P. Gruber, ni tant d’articles ingénieux et savans semés par M. Pierre Laffitte dans la Revue occidentale, ni la curieuse étude de M. Aulard sur Comte juge de la Révolution française, ni la réponse qui a été faite à M. Aulard sous ce titre : Comte et M. Aulard à propos de la Révolution, ni surtout les œuvres d’Auguste Comte lui-même ; — mais encore, dans le livre de M. de Roberty, la passion d’Auguste Comte pour l’unité, et tout l’effort qu’il a dépensé pour y ramener l’esprit des hommes, ne laissent pas d’être bien saisis, et en tout cas c’est une occasion de revenir sur le grand penseur trop souvent méconnu et pour essayer de s’en faire une idée nette.
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AUGUSTE COMTE
I.
SES IDÉES GÉNÉRALES ET SA MÉTHODE
M. E. de Roberty : Auguste Comte et Herbert Spencer (1894) ; Auguste Comte, sa. vie, sa doctrine, par le R. P. Gruber S. J. Traduction française (1892).