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2e corps (25 179 hommes sous Reille), 3e corps (18 105 hommes sous Vandamme), 4e corps (17 303 hommes sous Gérard), et 8e corps (ce dernier appelé désormais 6e corps : 10 821 hommes (sous Lobau), la réserve de cavalerie (13 144 hommes sous Grouchy) et la garde impériale (20 706 hommes)[1], formèrent l’armée du Nord, commandée par l’Empereur en personne. Le 5e corps devint l’armée du Rhin (23 097 hommes, dont 3 000 mobilisés, sous Rapp) et le 6e corps devint l’armée des Alpes (22 667 hommes, dont 13 000 mobilisés, sous Suchet). Le 7e corps fut divisé en deux fractions : l’une prit le nom de corps des Pyrénées Occidentales (7 394 hommes, dont 3 300 mobilisés, sous Clausel); l’autre, celui de corps des Pyrénées Orientales (7 633 hommes, dont 3 300 mobilisés, sous Decaen). L’Empereur créa enfin trois nouveaux corps d’armée : l’armée de la Loire (10 000 hommes environ sous Lamarque), pour réprimer l’insurrection vendéenne ; le corps du Var (5 544 hommes sous Brune); et le corps du Jura (8 420 hommes, dont 5 500 mobilisés, sous Lecourbe), tous deux destinés à seconder l’armée de Suchet dans la défense des Alpes.

Quatre divisions de gardes nationales d’élite, fortes ensemble de 17 466 hommes, campaient sous Avesnes, Sainte-Menehould, Colmar et Nancy; 90 000 mobilisés et 25 000 militaires retraités étaient réunis dans les villes fortes et dans les dépôts ; 11 233 canonniers de la ligne et 5 100 canonniers de la marine assuraient dans les places, concurremment avec 2 071 canonniers vétérans et 6 000 canonniers sédentaires, le service des bouches à feu; 13 900 soldats de toute arme étaient en route par détachemens pour rejoindre les armées d’opération; 43 625 se trouvaient disponibles dans les dépôts. Il y avait en outre 8 000 hommes des bataillons de guerre stationnés dans les 9e et 13e divisions militaires,

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  1. Il fut organisé en outre une compagnie d’artillerie à pied de la jeune garde et un corps d’artillerie auxiliaire de la garde, comprenant de l’artillerie à cheval, de l’artillerie à pied et du train.
  2. Vieille garde à pied : grenadiers, colonel en 1er : Friant; colonel en second : Roguet ; généraux commandant les régimens : Petit, Cristiani, Porret de Morvan, Harlet. Chasseurs, colonel en 1er : Morand; colonel en second : Michel; généraux commandant les régimens : Cambronne, Pelet, Mallet, Henrion. — Jeune garde : Duhesme et Barrois, commandans en 1er; Guy et Chartrand, commandans en second. — Cavalerie : cavalerie légère : Lefebvre-Desnoëttes; général Colbert, commandant les chevau-légers ; général Lallemand, commandant les chasseurs. Cavalerie de réserve : Guyot, général Ornano (puis Letort), commandant les dragons ; général Dubois, commandant les grenadiers; général Dautancourt, commandant les gendarmes d’élite. — Artillerie, train, génie : Desvaux de Saint -Morice. Général Lallemand, commandant l’artillerie à pied ; colonel Duchand, commandant l’artillerie à cheval.
    Tant dans les dépôts de Paris, d’Amiens, de Lyon, qu’à l’armée de la Loire, la garde comptait en outre 6 461 hommes.