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LA SCIENCE ET L’AGRICULTURE

I.
LES ENGRAIS

DEUXIÈME PARTIE


AMENDEMENS ET ENGRAIS MINÉRAUX

Pour que nos récoltes prospèrent, il faut que tous les individus de la même espèce qui croissent, à côté les uns des autres, dans le même champ, trouvent à chaque période de leur vie tous les alimens qui leur sont nécessaires ; il faut que le magasin dans lequel puisent les racines soit copieusement garni, non seulement de matières azotées, d’humus, dont nous avons indiqué les origines dans un article précédent[1], mais aussi de matières minérales. Quelques-unes d’entre elles sont directement assimilées par les végétaux : ce sont des alimens au même titre que les nitrates et les sels ammoniacaux, et le nom d’engrais minéraux leur convient. Il ne convient plus à d’autres substances, employées avec grand avantage, et qui ne sont pas utilisées directement : on sait, par exemple, que le plâtre ou sulfate de chaux répandu sur les prairies artificielles augmente les récoltes, parfois il les double ; cependant, quand on détermine la composition des cendres d’un trèfle plâtré, on n’y trouve pas plus d’acide

  1. Revue du 15 juillet 1894.