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TROIS MOMENS
DE
LA VIE DE LACORDAIRE

L’ÉGLISE ET L’ÉTAT EN 1830, EN 1848 ET EN 1852

Il est en France certaines questions qui, à intervalles en quelque sorte périodiques, se posent devant les générations nouvelles. On les croyait résolues ; soudain elles renaissent, à cause de cela peut-être qu’elles ne sont pas susceptibles d’une solution absolue. Les relations de l’Église doit-elle prendre vis-à-vis d’un régime nouveau, succédant par le fait de quelque révolution à un régime antérieurement reconnu par elle ? À quel moment doit-elle reconnaître ce nouveau régime et à quelles conditions peut-elle reconnaître ce nouveau régime et à quelles conditions peut-elle le faire honorablement ? Quel concours ce régime a-t-il le droit d’exiger d’elle en échange de la rémunération qu’il assure à ses ministres, et dans quelle mesure l’indépendance du citoyen peut-elle se concilier avec la dépendance du prêtre salarié ? Telle est, à