On a étudié le mécanisme physiologique de la rougeur. Claude Bernard, dans une très jolie étude sur la Physiologie du cœur[1], a décrit ce mécanisme : la courte syncope provoquée par certaines émotions, l’arrêt brusque du cœur qui repart aussitôt avec plus de force, bondit dans la poitrine et envoie le sang à plein calibre dans les artères. — Mais ce qui est moins connu, c’est le mécanisme psychologique de la rougeur. Quelles sont ces émotions qui provoquent ainsi le court arrêt et les bonds joyeux du cœur ? Voilà ce que les physiologistes ne peuvent guère nous dire, ce que les psychologues ne nous ont guère dit, ce que nous voudrions rapidement chercher.
On rougit dans des circonstances très diverses. D’abord par modestie ; un éloge qu’on nous adresse, surtout devant témoins, nous
- ↑ Voyez la Revue du 1er mars 1865.