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LA
REPRODUCTION ARTIFICIELLE
DU DIAMANT

La reproduction artificielle du diamant, qui a donné lieu tout récemment à des expériences nombreuses couronnées d’un certain succès, a appelé l’attention du monde savant sur le carbone, ce corps abondamment répandu dans la nature à l’état de corps simple et qui se présente à nous sous un grand nombre de formes aux caractères divers nettement tranchés. Seule, en effet, l’étude approfondie des différentes variétés de carbone et ensuite les conclusions auxquelles pouvait conduire cette étude touchant les lois spéciales qui ont amené la formation de ses différentes variétés étaient à même de permettre de fixer d’une façon à peu près certaine la marche à suivre pour reproduire artificiellement une espèce déterminée de carbone et, parmi elles, la plus précieuse : le diamant.

Longtemps on a cru que les différens états physiques que revêt le carbone dans la nature : diamans, graphites, anthracites, etc., étaient dus pour la plupart à de simples arrangemens moléculaires spéciaux de ce corps simple à l’état de pureté absolue ; aujourd’hui la puissance des analyses chimiques, aidées des méthodes spectroscopiques, a montré que ces divers carbones naturels contiennent