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LE

SECRET DU PRÉCEPTEUR

QUATRIÈME PAPvTIE (1).

XV.

Je quittai la Champagne vers le milieu d’octobre, après que Sidonie m’eut fait prendre le double engagement de lui écrire une fois chaque semaine et de retourner au premier printemps passer un grand mois à Mon-Désir. J’avais dû lui promettre aussi qu’en débarquant à Paris, toute affaire cessante, ma seule occupation serait de me choisir un logement avec soin et, autant que possible, dans le voisinage d’un jardin public, étant prouvé qu’un homme qui pendant deux ans a respiré beaucoup d’ozone ne saurait s’en priver tout à fait sans tomber malade.

Il m’en coûta peu de me conformera ses prescriptions. Il me semblait dorénavant qu’être gouverné de près ou de loin par une femme est un élément essentiel du bonheur, et pour confesser mes faiblesses, si j’éprouvai quelque plaisir en revoyant Paris, que je n’avais pas habité depuis longtemps, c’est que Paris est de toutes les capitales de l’Europe celle qui ressemble le plus à une de ces jolies femmes

(4) Voyez la Bévue du 15 décembre 1892, du 1 er et du 15 janvier 1893. TOME CXV. — 1 er FÉVRIER 1893.

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