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jours, si on lui inflige aux examens de fin d’année une ou plusieurs notes inférieures à h. Ce chiffre semble peu élevé ; il se justifierait cependant par l’habitude classique qu’ont les répétiteurs de l’école de parcourir volontiers, dans leurs cotes, toute l’échelle de 0 à 20 en assimilant un examen très médiocre à une interrogation nulle, et d’autre part en ne ménageant pas leurs témoignages de satisfaction lorsque le patient a bien répondu[1].


V

Une fois que les épreuves qui couronnent le cycle biennal ont été convenablement subies, l’ex-saint-cyrien ou l’ancien polytechnicien reçoit immédiatement de l’État, comme officier ou élève-ingénieur, un emploi salarié. Il n’est pas besoin de dire que les élèves sortant des Arts et Métiers n’ont, pas plus que les « centraux, » droit à aucune faveur de ce genre. Leur destinée, pour être plus modeste, n’en est pas moins fort convenable, si l’on réfléchit à la grande facilité qu’ils ont à se placer dans l’industrie après avoir conquis leur diplôme.

Déjà, dans le courant du mois de mai qui précède la sortie des anciens, le directeur échange une correspondance fort active avec les divers établissemens susceptibles d’utiliser les aptitudes pratiques et théoriques de ceux qui vont quitter l’école pour toujours. Il fait venir les jeunes gens et les questionne sur leurs dispositions, leurs préférences. Ceux qui ne sont pas casés d’avance ne tardent pas à trouver une place, après leur sortie, presque toujours par l’intermédiaire du directeur. Les résultats de ces démarches sont consignés dans un rapport annuel adressé au ministre. Il semble, d’ailleurs, circonstance assez curieuse, que les premiers n’aient pas sur les derniers un avantage énorme, du moins au début. Ainsi, l’élève G…, major de la promotion, sortie en 1889, est retourné au Creusot, sa ville natale, où il a été préparé autrefois en vue de l’école, et a été engagé dans l’usine Schneider comme « monteur » à raison de 5 francs par jour ; le dernier de la même série, d’abord ajusteur aux Forges et Chantiers de Marseille à 3 fr. 50, a pu, bientôt après, gagner 5 francs à Paris en qualité de dessinateur électricien.

Les Arts et Métiers, et surtout les établissemens d’Aix ou

  1. D’ordinaire, un polytechnicien classé à sa sortie aux approches du numéro 100, c’est-à-dire vers la limite de la première moitié, obtient encore 14 1/2 de moyenne, tout en étant bien loin de pouvoir prétendre aux services civils.