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LE
GRAND FREDERIC
AVANT L'AVENEMENT

III.[1]
LA VEILLEE DU REGNE.

I. Correspondance de Frédéric, dans les Œuvres de Frédéric le Grand, éditées par J.-D.-E. Preuss. — II. Œuvres poétiques de Frédéric, ibid. — III. Œuvres historiques, ibid. — IV. Œuvres philosophiques, ibid. — V. Zeller, Friedrich der Grosse als Philosoph.


I

Le temps de la jeunesse de Frédéric était un heureux temps pour l’esprit. La curiosité des intelligences ne se choisissait pas d’objets particuliers : les savans étaient aussi des lettrés, et les lettrés, des savans, et tous étaient des philosophes, c’est-à-dire des chercheurs de la raison des choses. Les mystères, vivement attaqués et pressés, semblaient céder sur tous les points ; la science mesurait le ciel et la terre ; le télescope se perfectionnait ;

  1. Voyez la Revue du 15 décembre 1891 et du 1er avril 1892.