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notamment des obligations des Chemins de fer de Santa-Fé, qui valent aujourd’hui 145 francs, et des rentes espagnoles, 4 pour 100 perpétuel ou titres de Cuba. Le bénéfice net a été réduit à moins d’un million, et il a fallu, pour répartir 30 francs par action, prélever près de 3 millions sur les bénéfices reportés de 1891 à 1892. La Banque de Paris vient de faire une perte des plus regrettables en la personne de M. Ch. Sautter, son administrateur-directeur.

Le Crédit foncier s’est tenu, sans variations bien significatives, aux environs de 1,185 francs. Les vendeurs n’ont pas osé soutenir les premiers avantages que leur avait valus la déclaration très franche contenue dans le rapport de M. Christophle, qu’une partie des bénéfices nets de 1891 était due aux réalisations effectuées sur le portefeuille de valeurs. Il est clair que ces bénéfices ne pourront se renouveler, et qu’une légère diminution du dividende devrait s’ensuivre, si les opérations de prêts ne prenaient pas un plus grand développement.

La Banque d’escompte est tout à fait délaissée et se négocie nominalement à 160 ; il en est de même du Crédit mobilier à 150.

Le Crédit lyonnais a tenu son assemblée générale le 28 courant à Lyon. La situation sociale est très prospère et les opérations de ce grand établissement prennent une extension remarquable. L’action est très ferme à 765.


Le directeur-gérant : CH. BULOZ.