Après le combat de Bléneau (7 avril 1652), le prince de Condé quitta ses troupes pour se rendre à l’appel de ses amis. — Tavannes et Valon prirent le commandement de l’armée des Princes et se firent battre par Turenne, qui les tenait bloqués dans Étampes. Arrivé à Paris, Condé s’était engagé dans un réseau de négociations compliquées et plus ou moins sérieuses : les unes tendant à un accommodement avec la cour ; les autres ayant pour objet immédiat de dégager l’armée d’Étampes, soit par un effort arraché à l’indécision de ceux qui commandent dans Paris, Monsieur, le parlement, soit par un secours effectif d’hommes et d’argent obtenu des représentans du roi catholique à Bruxelles.
Le gouvernement des Pays-Bas avait entrepris une opération que les ministres de l’archiduc prenaient beaucoup plus à cœur que le salut des princes français. Ils voulaient profiter de nos divisions pour rentrer en possession des places de la Flandre maritime et de l’Artois ; affaire de longue haleine qui ne pouvait guère être
- ↑ Ce fragment est extrait du sixième volume de l’Histoire des Princes de Condé, par M. le duc d’Aumale, qui paraîtra le 1er avril chez Calmann Lévy.