respondait nécessairement à la perte de plusieurs unités sur les fonds étrangers les plus compromis.
Le tableau suivant permettra d’embrasser d’un coup d’œil l’étendue des pertes qu’inflige aux capitalistes européens ce qu’on peut appeler la crise des fonds d’États.
Liquid. 16 octobre | Liquid. 3 novembre | Cours 12 novembre | |
---|---|---|---|
Russe 4 pour 100, 1880 | 97.80 | 95. | 93. |
Consolidé russe 4 pour 100 | 96. | 93. | 90.85 |
Emprunt d’Orient | 69.30 | 62.50 | 61. |
Rouble à Berlin | 212. | 205. | 197.50 |
Change Pétersbourg | 260. | 250. | 243. |
Russe nouv. 3 pour 100. émission. | 79 3/4 | 77. | 76.30 |
Extérieure 4 pour 100 | 68.50 | 68.80 | 63. |
Billet de Cuba 5 pour 100 | 436.25 | 430. | 420. |
Portugais 3 pour 400 | 37.30 | 34. | 31. |
Hongrois 4 pour 100 | 91. | 90.25 | 89.50 |
Italien | 90.20 | 88. | 88.50 |
Unifiée | 490. | 485. | 472.50 (ex-10 f. |
Turc | 17.75 | 17.40 | 17.20 |
Priorité ottomane | 408.75 | 400. | 403.75 |
Argentin 5 pour 100, 1886 | 300. | 312.50 | 297.50 |
Brésilien 4 1/2 pour 100 | 73. | 68. | 56. |
Id. 4 pour 100 | 68.50 | 62.50 | 49.50 |
En un mois, les deux 4 pour 100 or de Russie ont baissé d’environ cinq unités, l’emprunt d’Orient de huit, le Russe nouveau de 2.50. L’Extérieure a perdu 5.60, le Portugais 6.30. Ce sont là les grandes baisses intéressant le marché de Paris. La chute profonde des fonds brésiliens n’affecte directement, en effet, que les Anglais. L’Unifiée a reculé de 7.50, ce qui correspond à 1.50 pour 100, l’Italien de 1.70, le Hongrois de 1.50, le Turc de 55 centimes.
Le 13, ont été détachés des coupons de2 pour 100 sur le 4 pour 100 russe 1880 et de 1.50 or sur l’emprunt d’Orient. Ces deux titres restent respectivement à 90.25 et 59.30.
Les contractans de l’emprunt russe de 500 millions avaient eu le tort de fixer à un niveau trop élevé le prix offert pour la souscription publique. Même les progrès réalisés dans l’état financier de la Russie ne comportaient pas la création d’un 3 pour 100 à 79 ¾ ayant des chances de plus-value. Il était aisé de prévoir déjà les énormes sacrifices qu’imposerait au Trésor russe la nécessité de prévenir sur certains points de l’empire une horrible disette. Ces sacrifices devaient avoir leur répercussion sur le marché des fonds d’États. Une baisse sensible des 4 pour 100 or parvenus près du pair était un phénomène prévu et annoncé.
Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, qu’une baisse générale