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Les voilà courbés, les voilà tombés ;
Nous voilà debout, nous voilà levés.

Iahvé, donne la victoire au roi ;
Exauce-nous au jour où nous t’invoquons.

Un accent de victoire domine dans le morceau suivant, qui se termine comme toujours par des menaces contre l’aristocratie hostile aux réformes. Le roi saura aller chercher ces méchans dans leurs repaires et les exterminer.

Iahvé, que par ta force le roi se réjouisse[1],
Que par ton aide il soit tenu en joie.

Tu lui as accordé le désir de son cœur,
Tu n’as pas repoussé la prière de ses lèvres.

Tu l’as comblé des bénédictions du bonheur,
Tu as mis sur sa tête une couronne d’or.

Il t’a demandé de la vie, tu lui en as donné,
Une longueur de jours indéfinie.

Grande est sa gloire, grâce à toi ;
Tu as mis sur lui éclat et majesté.

Tu fais reposer sur lui des bénédictions éternelles,
Tu le remplis de joie par la vision de ta face.

Car le roi a confiance en Iahvé,
Et, par la bonté du Très-Haut, il ne chancellera pas.

Ta main, ô roi, atteindra tes ennemis,
Ta droite saura trouver tous ceux qui te haïssent.

Tu les feras flamber comme une fournaise, devant ta face ;
Iahvé les dévorera en sa colère, le feu les mangera.

Tu détruiras leur fruit de la terre,
Leur postérité d’entre les fils des hommes ;

Car ils complotent le mal contre toi,
Ils trament des intrigues qu’ils ne pourront réaliser.

D’autres fois, le roi se trace à lui-même, par la plume de ses pieux conseillers, le programme accompli d’un roi théocrate.

Je veux comprendre la voie parfaite[2],
La conduite irréprochable à tenir au sein de ma maison.

Je ne souffrirai pas devant mes yeux celui qui fait le mal ;
Je haïrai le malfaiteur ; il n’aura pas de relations avec moi.

  1. Psaume XXI, fort analogue à Psaume XX.
  2. Psaume CI.