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bénéfices nets réalisés pendant l’exercice entier atteignent plus de 5 millions de florins et le dividende sera fixé à 16 florins par action contre 14.50 pour le précédent exercice.

L’Italien est le seul fonds d’état qui ait eu une attitude faible pendant la seconde quinzaine de février. De 94.25, cette rente a reculé à 93.40. On attribue le mouvement de baisse à des réalisations de la haute banque allemande, un peu lasse de porter seule si longtemps le fardeau des dernières émissions italiennes en obligations de chemins de fer.

Les valeurs ottomanes ont été au contraire recherchées en Allemagne et par contre-coup à Londres et à Paris. Le 1 pour 100 de la dette générale a définitivement pris et gardé le cours de 18 francs, et l’obligation des Douanes s’est élevée de 412 à 420. On annonce un projet, non d’unification des dettes de la Turquie, mais de conversion de la dette privilégiée 5 pour 100 dont les titres sont arrivés à peu près au pair. La Banque ottomane est restée immobile à 535 francs, malgré la confirmation par iradé impérial d’une convention dérèglement des comptes de cette société avec le trésor turc.

Notre place s’est à peine occupée depuis le milieu du mois des fonds brésiliens et de la Banque nationale du Brésil. Les cours de ces titres ont été assez fermes, sans variations sensibles.

La Banque de France, avec des oscillations assez fortes, s’est maintenue aux environs de 4,200 francs.

L’Assemblée générale des actionnaires du Comptoir national d’escompte a eu lieu le 27 février. Les comptes du premier exercice qui ne comprend que les huit mois écoulés du 1er mai au 31 décembre 1889 présentent un montant de bénéfices nets de 433,617 francs. Le conseil d’administration a proposé de consacrer 320,000 francs à la répartition d’un dividende de 4 francs par titre entre les 80,000 actions de la première émission, et de porter le solde au compte de l’exercice en cours. Ces propositions ont été acceptées.

Le Crédit lyonnais a poursuivi lentement son mouvement de hausse, et est arrivé à 733.75, pour reculer assez brusquement le dernier jour à 726.25. Le dividende de 1889 a été annoncé le 26 courant. Il s’élève à 27.50 par action de 500 francs, libérée de 250 francs.

M. de Serres et M. Joubert ont donné l’un après l’autre leur démission, celui-là de directeur, le second de président du conseil d’administration des chemins de fer autrichiens. Les actions sont restées assez longtemps à 470 et se sont relevées dans les derniers jours à 480. L’assemblée générale extraordinaire a été renvoyée du 10 mars au 10 avril. Le dividende de 1889 paraît devoir être fixé à 18 francs, sur lesquels 12 francs ont été déjà mis en répartition.


Le Directeur-gérant : C. BULOZ.