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LES FOUILLES
DE
L'ACROPOLE D'ATHENES

Athènes réserve plus d’une surprise au voyageur qui la revoit après un intervalle de quelques années. Des quartiers neufs s’élèvent là où l’on avait laissé une sorte de désert ; des maisons coquettes alignent leurs façades blanches jusque sur les pentes du Lycabette, où des rues, percées d’hier, dessinent un réseau régulier. Des musées spacieux, bien aménagés, abritent les collections d’antiquités, autrefois entassées pêle-mêle dans des dépôts provisoires. Tout témoigne d’une activité féconde, où le progrès matériel et le zèle scientifique ont également leur part. Mais c’est encore à l’Acropole que les surprises les plus vives attendent le voyageur, s’il y apporte quelque chose de plus que la banale curiosité du touriste pressé et des connaissances plus précises que l’érudition de circonstance puisée dans les guides.

L’antique citadelle d’Athènes a été le théâtre de découvertes importantes, qui ont renouvelé l’étude de l’art attique et éclairé d’un jour tout nouveau l’histoire monumentale de l’Acropole. Elles ont eu le privilège d’intéresser non seulement les archéologues,