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92.70 à 94.30 ; de 1 fr. 55 sur l’amortissable, de 94.60 à 96.15 ; et de 0 fr. 82 sur le 4 1/2 pour 100, de 105.60 à 106.42 1/2.

Pour les fonds russes, hausse du 4 pour 100 1880, de 97 à 98 ; du 4 pour 100 1890, de 97 à 98.05 ; du Consolidé 4 pour 100 des chemins de fer, de 97 à 98 ; du 3 pour 100 transcaucasien, de 80 à 81.50.

Pour les fonds austro-hongrois, hausse du 4 pour 100 or d’Autriche, de 95.25 à 96.60, et du 4 pour 100 or de Hongrie, de 89 à 89.97.

Pour les autres fonds d’États, reprise sur l’Italien, de 93.80 à 9ft.72 1/2 ; sur l’Extérieure, de 74.90 à 75.25 ; sur l’Unifiée, de 486.25 à 490 ; sur le Turc, de 18.10 à 18.85.

L’épidémie se joint encore, en Espagne, aux difficultés financières pour entraver l’essor de l’Extérieure. Il est probable pourtant qu’une campagne de hausse sur ce fonds précédera et préparera l’emprunt de consolidation que le nouveau cabinet se réserve de lancer après les élections générales, en 1891. Le Portugais 3 pour 100 est arrêté à 61.25 par les efforts obstructionnistes des porteurs de titres miguélistes et par le double insuccès du dernier emprunt d’Etat et de la récente émission d’obligations de la Compagnie royale des chemins de fer portugais. La rente italienne a contre elle l’énormité des déficits qui s’accumulent et la nécessité d’expédiens financiers tels que la création et l’émission illimitées de prétendues obligations des chemins de fer, qui ne sont que des titres de l’État.

Quant à la hausse du Hongrois, des fonds russes et de la rente française, elle se présente comme un fait brutal, une affirmation de l’amélioration successive du crédit des trois États. Les finances austro-hongroises se sont fort amendées depuis deux ans, et la situation budgétaire est excellente en Russie. On n’en saurait peut-être dire autant de la nôtre ; mais ce qui n’est pas niable, c’est l’importance extraordinaire des capitaux disponibles, refluant sans cesse à la Bourse et cherchant presque exclusivement dans la rente le placement assuré que l’épargne, aujourd’hui, préfère aux revenus aventureux.

Les chambres sont entrées en vacances, après avoir voté une loi sur les contributions directes et une loi sur les sucres, qui ont donné lieu à d’assez vives discussions et avaient même un instant fait douter du maintien du cabinet. M. Rouvier est sorti vainqueur d’un pas assez difficile et a promis à la commission du budget de lui présenter à la reprise de ses travaux, en octobre, les moyens de combler une brèche de 15 millions faite dans son projet de budget par les décisions de la chambre. Il n’est pas impossible, malgré les démentis, que ces moyens soient demandés par M. Rouvier à une conversion facultative du 4 1/2 pour 100.

On n’est pas encore complètement remis, en Angleterre, de la secousse donnée au marché par la crise dés allaires argentines. La