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LA
JEUNESSE DE RICHELIEU
(1585-1614)

I.[1]
ORIGINIES ET ÉDUCATION.


I. — LA FAMILLE.

Si haut que l’on puisse remonter dans l’histoire de la famille des du Plessis, on la trouve installée sur les bords de la Creuse, aux confins de la Brenne et du Poitou, dans une propriété entourée-de palissades, — un plessis, — qui dépendait de la paroisse de Néon, à quelques lieues du Blanc.

Durant de longs siècles, les Du Plessis furent peu de chose :

  1. Je n’ai pu citer ici en note les diverses sources auxquelles j’ai emprunté les élémens de ce travail. Je me réserve de les faire connaître plus tard en détail. Qu’il me suffise : de mentionner l’Histoire du Poitou, de Thibaudeau ; l’Histoire généalogique de la maison Du Plessis-Richelieu, par André Duchesne ; les additions aux-Mémoires de Castelnau, par Le Laboureur ; l’Histoire du cardinal-duc de Richelieu, par Aubery ; le si précieux recueil des Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, publié par M. d’Avenel ; du même auteur, une excellente notice sur la Jeunesse de Richelieu ; le Cardinal de Richelieu, par-M. Martineau (Ier volume, seul paru) ; un précieux petit ouvrage de l’abbé de Pure que personne n’a cité jusqu’ici : Vita eminentissimi cardinalis A. -J. Richeliii par A. -M. -D. -P., Paris, 1656, in-8o ; les publications de M. de La Fontenelle de Vaudoré, notamment le Journal de Michel le Riche, et l’Histoire des évêques de Luçon ; le véritable père Joseph, par l’abbé Richard ; les études de M. Fagniez sur le père Joseph, celles de M. de Boislisle, etc. — Voilà pour les travaux imprimés. Il faudrait ajouter les grandes collections de documens manuscrits de Paris et de la province. J’ai fait des recherches à Paris, dans les Archives nationales, dans les Archives du ministère des affaires étrangères, qui réserveront longtemps encore de nouvelles surprises aux chercheurs, à la Bibliothèque nationale, à la Bibliothèque de l’Arsenal, au fonds Godefroy (Bibliothèque de l’Institut). J’ai également visité les archives de l’Indre et de la vienne et j’y ai trouvé plus d’un renseignement inédit. J’ai consulté le fonds de dom Fonteneau, à la Bibliothèque de Poitiers, les archives de la ville de Richelieu et celles du village de Braye. Enfin, j’ai trouvé quelques renseignemens inédits chez M. Poirier à Faye-la-Vineuse.