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de 206,225 francs. Le bénéfice net est de 10,410,867 francs. L’insuffisance à la charge de l’État est de 10,339,132 francs contre 12,451,861 pour 1887.

Les Chemins autrichiens ne se sont pas écartés du cours de 522.50. Cependant, l’augmentation des recettes, du 1er janvier au 6 mai, atteint 2,514,7757 francs, avec 300 kilomètres de plus, il est vrai, en exploitation. Le cours du change, en outre, est en amélioration de 6 pour 100 depuis un an ; il y a donc lieu d’espérer une légère augmentation du dividende qui avait été de 17 fr. 50 pour 1887.

Les Lombards sont en hausse d’une dizaine de francs. Ici, l’amélioration des recettes et celle du cours du change ont commencé à produire leur effet. Le dividende ne saurait, cependant, dépasser encore, de quelque temps, 5 à 6 francs.

Les plus-values de recettes ne suffisent pas à expliquer la hausse qui s’était produite fin avril sur le nord de l’Espagne. Les cours actuels résultent d’une compétition très vive entre un groupe d’actionnaires français et un groupe espagnol, ce dernier voulant faire adopter par l’assemblée générale la proposition de porter à un compte d’attente le déficit du réseau des Asturies, au lieu d’imposer la charge de ce déficit au compte-revenu.

Le Saragosse, avec un dividende de 9 francs, est soutenu au-dessus du cours de 300 francs par l’espérance d’une augmentation notable des recettes en 1889.

Les journaux anglais ont publié ]o rapport adressé par le conseil d’administration de la compagnie des mines de Rio-Tinto aux actionnaires réunis en Assemblée générale à Londres, le 13 courant. On sait que l’exercice 1888 a produit pour cette société comme pour toutes les compagnies minières de cuivre en Espagne, en Amérique et dans le monde entier, des résultats absolument exceptionnels. Le dividende a été fixé à 42 fr. 50 pour chacune des 325,000 actions de la société et une somme de 5,055,000 francs, représentant plus de 15 francs par action, a été reportée à nouveau. Une partie des bénéfices a été en outre consacrée à divers amortissemens ; mais les commissaires, dans leur rapport, ont été d’avis que des sommes plus fortes encore auraient dû être appliquées à la réduction des dépenses de « déblayage et d’extension. » Il ne reste plus rien, bien entendu, des contrats passés avec la Société des métaux et le Comptoir d’escompte, pour la vente de 26,000 tonnes de cuivre à 68 livres sterling la tonne, pendant chacune des deux années 1880 et 1800. Les mines sont ramenées au régime peu rémunérateur du cuivre à 38 livres sterling la tonne.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.