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renouvellement du privilège de la Banque de France pour une période de trente ans, de 1897 à 1927.

La Banque de Paris laisse quelques millions dans l’affaire des cuivres, et donne pour 1888 un dividende de 40 francs seulement, alors qu’on avait espéré 45 francs. La spéculation et les actionnaires ont estimé que c’était trop payer de 200 francs de baisse un accident sans influence sur la marche des opérations de la compagnie. On ne reviendra sans doute pas de suite à 900 francs. Mais déjà il y a eu reprise, dans cette quinzaine, de 705 à 770. Le Crédit lyonnais a gagné une vingtaine de francs à680, le Crédit mobilier autant à 427.50, la Société générale 10 francs à 460, la Banque d’escompte 15 à 525.

Tous les établissemens de crédit se sont groupés autour du Crédit foncier pour l’émission, le 15 courant, de 1.200.000 bons à lots de 25 fr. À ces bons sont attachés 25 tickets d’entrée à l’Exposition, qui, détachés et employés au gré du porteur, aliénés s’il le veut, sont comme un remboursement intégral du prix du bon. Celui-ci donne droit en outre à participer à six tirages de lots pendant l’Exposition, à des tirages annuels pendant les soixante-quinze années qui suivront, et à un second remboursement à 25 francs au terme de cette période.

Un certain nombre de valeurs sont appelées à profiter du grand mouvement de circulation que doit produire l’Exposition. A Paris, d’abord la Compagnie des voitures et celle des Omnibus. Les voitures, avant la dernière crise, avaient été déjà portées à 845. Elles avaient fléchi à 800 francs et viennent de remonter à 845. Les Omnibus ont monté de 100 francs de 1,180 à 1,280. La Compagnie transatlantique qui transportera des milliers d’Américains a vu ses actions s’élever de 590 à 625. Les actions de nos Compagnies de chemins de fer ont été également très recherchées, surtout le Nord et le Lyon. Les obligations ont à peu près toutes atteint maintenant 420 francs.

A Vienne, depuis deux mois se produit un relèvement marqué de quelques valeurs industrielles, Alpines, Trifail, etc. Les chemins de fer ont leur tour ; Autrichiens et Lombards sont en hausse à 527.50 et 250. Le Nord de l’Espagne et le Saragosse ont suivi l’élan général à 395 et 292.

Le syndicat des actions du Ric-Tinto s’étant dissous, les actions sont retombées à 280. Le Tharsis est ferme à 103 francs avec un dividende de 10 francs pour 1888.

La Banque des Pays-Autrichiens est en hausse de 20 francs à 520, la Banque ottomane de 7,50 à 560.

Camp des éclopés : les Métaux sont immobiles à 25, le Comptoir d’escompte à 142, le Panama à 53, le Corinthe à 115, le Télégraphe de Paris à New-York à 100 francs.


Le directeur-gérant : CH. BULOZ.