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privilégiées qui ont dépassé depuis assez longtemps déjà le pair de 500 francs. On attend en Angleterre pour engager l’opération que l’Unifiée, en hausse de 10 francs à 445 pour la seconde quinzaine de février, soit parvenue à un prix encore plus élevé.

L’Italien, immobilisé jusqu’ici au-dessous de 90 francs par la connaissance de la triste situation économique où se trouve la péninsule, a été-cependant emporté par le courant général jusqu’à 96.00.

L’Extérieure espagnole a oscillé entre 75 1/4 et 75 ¾. La spéculation, disposée à la hausse sur ce fonds comme sur les autres, est un peu arrêtée par la publication qui vient d’être faite des recettes du trésor pendant les sept derniers mois. Le montant de ces recettes est inférieur de 58 millions pesetas au chiffre de la période correspondante de 1887; presque toutes les branches de revenu ont contribué à cette diminution.

La rente portugaise 3 pour 100 est tenue entre 65 l/2 et 66. Le 21 février a eu lieu l’émission de 420,000 obligations 4 1/2 pour 100 à 488 francs pour la conversion des emprunts 5 pour 100 qui étaient encore en circulation. L’opération a pleinement réussi; il a été, dit-on, demandé 900,000 obligations tant en espèces qu’en titres 5 pour 100 admis à la conversion.

Les fonds hongrois sont restés très fermes en dépit de l’agitation qui s’est produite avec tant de persistance à Pest contre la politique de M. Tisza. Une bonne récolte a eu pour résultat en 1888 une augmentation de près de 25 millions de florins dans le rendement des impôts, d’où extinction du déficit qui avait été prévu pour cet exercice.

La banque allemande pousse énergiquement les valeurs ottomanes, dans l’espoir d’écouler les obligations Douanes prises par le syndicat à 70 pour 100, et dont le placement ne va pas sans quelque difficulté. La Banque ottomane a réussi à se défaire de tout ce qui restait de ces titres dans son portefeuille.

Le progrès des cours s’est continué sur les titres des sociétés de crédit et des entreprises industrielles.

La Banque de France est restée, il est vrai, en dehors de ce mouvement, bien que l’on espère pour le premier semestre de 1889 une légère augmentation de dividende. Le Crédit foncier s’est avancé de 1,363 à 1,380, le Crédit lyonnais de 686 à 726 sur l’annonce de la fixation à 25 francs du dividende pour 1888. La Société générale a gagné 12 francs à 497.50, la Banque d’escompte 20 à 556, le Crédit mobilier 10 à 460.

Les Banques Transatlantique, Maritime, Parisienne, Russe et Française, Franco-Égyptienne, ont toutes montré de sérieuses tendances à une amélioration de cours. La Banque de Paris et le Comptoir d’escompte ont été soupçonnés de n’être pas indifférens à la situation critique