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LA
CROIX ROUGE DE FRANCE

III.[1]
AU-DELA DES MERS. — LES DÉLÉGATIONS RÉGIONALES. — LE COMITÉ DES DAMES. — LE TRÉSOR DE SECOURS.


VII. — AU-DELA DES MERS.

La Société de secours aux blessés des armées de terre et de mer ne s’est pas contentée, depuis la fin du conflit franco-allemand, d’étudier les questions techniques, de réunir un matériel important et de former un personnel apte aux services exigés ; elle a donné aide à la France engagée dans des combats d’outre-mer ; fidèle à son titre, elle a été maternelle pour nos soldats et pour nos marins. Une sorte de croisade permanente semble ouverte contre les peuples infidèles ; on se soucie fort peu de modifier leurs croyances religieuses, mais on ne dédaigne point d’acquérir leurs territoires, de s’y installer, d’y prospérer, s’il se peut, et de s’y maintenir en vertu d’un droit barbare que l’on conteste lorsqu’on est le plus faible, que l’on acclame lorsque l’on est le plus fort et qui n’est autre que le droit de conquête. Ce que la morale y gagne, je ne saurais le dire ; mais cela développe la marine, le commerce, la richesse générale

  1. Voyez la Revue du 15 octobre et du 15 novembre.