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ETUDES SUR LE XVIIe SIECLE

II.[1]
CARTÉSIENS ET JANSÉNISTES.

I. Essai sur l’esthétique de Descartes, par M. Emile Krantz. Paris, 1882, Alcan. — II. Pascal physicien et philosophe, par M. Nourrisson. Paris, 1885, Perrin. — III. Étude sur le scepticisme de Pascal, par M. Droz. Paris, 1880, Alcan. — IV. Les Sceptiques grecs, par M. Victor Brochard. Paris, 1887, Alcan.

C’est une opinion communément reçue que Descartes et le cartésianisme auraient exercé au XVIIe siècle, non-seulement sur la direction des idées, mais aussi sur la littérature, et conséquemment sur la forme de l’art classique, une influence considérable. M. Désiré Nisard, dans son Histoire de la littérature française, M. Francisque Bouillier, dans son Histoire de la philosophie cartésienne et, plus récemment, M. Emile Krantz, dans un remarquable Essai sur l’esthétique de Descartes, l’ont soutenu, enseigné, démontré tour à tour, chacun d’eux enchérissant sur son prédécesseur, et le dernier réussissant même, par une espèce de tour de force, à faire sortir des leçons de Descartes la poétique de Boileau, les romans de Mme de Lafayette, et la tragédie de Racine. On admet, d’autre part, qu’après avoir ainsi déterminé les caractères généraux de la littérature du XVIIe siècle, l’influence du cartésianisme, enveloppée pour ainsi dire dans le discrédit de la physique prétendue

  1. Voyez la Revue du 15 août.