Depuis la courte apparition d’Abd-el-Kader dans l’Ouarensenis, à la fin de 1845, l’insurrection, sur les deux bords du Chélif, s’en était allée déclinant ; aucun des khalifas qu’il venait d’instituer, ni El-Hadj-el-Sghir au sud, ni Bou-Maza au nord, ne parvinrent à rendre aux insurgés l’ardeur des premiers jours. Le 28 janvier 1846, le lieutenant-colonel Canrobert, commandant la colonne mobile de Tenès, réussit à surprendre le principal fauteur de la révolte du Dahra, le kaïd des Beni-Hidja, Ben-Hinni, qui périt dans la bagarre. Ce fut pour Bou-Maza une très grande perte. Deux jours après, la colonne Canrobert eut un nouveau succès, à la suite duquel le chérif jugea prudent de se dissimuler dans les montagnes. Six semaines plus tard, il reparut pour se faire battre derechef par le colonel de Saint-Arnaud et le lieutenant-colonel Canrobert réunis ; dans ce combat de Sidi-Klifa, livré le 15 mars, il eut le poignet fracassé par une balle.
- ↑ Voyez la Revue du 15 décembre 1887, du 15 janvier, du 15 février, du 15 mars, ou 15 avril et du 15 août 1888.