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ETUDES DIPLOMATIQUES

LA SECONDE LUTTE DE FREDERIC II ET DE MARIE-THERESE D'APRES DES DOCUMENS INEDITS

VIII.[1]
MARIE-THÉRÈSE, IMPÉRATRICE.

Pendant qu’au nord de l’Allemagne le traité conclu entre la Prusse et l’Angleterre, laissant la France dans un complet isolement, allait avoir pour effet d’interdire à ses armées l’entrée du territoire germanique, au sud, à Francfort, sous de tout autres influences, un but analogue était poursuivi. La diète électorale était réunie dès le 4 août, et les opérations, ou, comme on disait dans le langage des chancelleries du temps, le négoce de l’élection était poussé avec une vigueur et une rapidité inaccoutumées, dans le dessein d’arriver sans délai, en posant la couronne de Charlemagne sur la tête de l’époux de Marie-Thérèse, à mettre le saint-empire tout entier sous la puissance de notre ennemie.

En réalité, du jour où le prince de Conti avait pris le parti de faire repasser le Rhin à ses troupes, tandis que l’armée autrichienne

  1. Voyez la Revue du 15 avril, des 1er et 15 mai, des 1er et 15 juin, du 1er août et du 1er septembre.