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LA BIENFAISANCE ISRAÉLITE À PARIS


II.[1]

LE REFUGE. — L’APPRENTISSAGE. — LE DISPENSAIRE.


I. — LE REFUGE.

Après la guerre Franco-allemande, aussitôt que les préliminaires de la paix eurent été signés, on s’occupa de rapatrier nos soldats que la fortune des armes avait déçus et que la captivité avait disséminer au-delà du Rhin. Tous ne revinrent pas immédiatement, tous ne purent faire acte de salut et de patriotisme en arrachant Paris aux malfaiteurs de la commune. Quelques-uns, malades ou souffrant de leurs blessures, avaient été gardés par les hôpitaux ; d’autres, plus malheureux encore, avaient échoué dans leur tentative d’évasion ou s’étaient montrés insubordonnés et récalcitrans. Punis avec la brutalité des lois de la guerre, qui sont contradictoires à toute humanité, ils avaient été condamnés à plusieurs mois, à

  1. Voyez la Revue du 15 août.