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LES RELATIONS
DE
LA FRANCE ET DE LA PRUSSE
DE 1867 A 1870
IX.[1]
LA PRUSSE ET LA CONFÉRENCE. — LA QUESTION ROMAINE AU CORPS LÉGISLATIF.
I. — LE COMTE DE BISMARCK ET M. BENEDETTI.
La France par une action rapide avait su faire respecter la convention de septembre, sauver Rome et le pape, sans avoir à s’expliquer avec la Prusse. On s’était mépris sur la politique du cabinet de Berlin en lui prêtant l’arrière-pensée d’intervenir dans les affaires romaines. Les propos énigmatiques de la diplomatie prussienne à Florence et à Paris, qu’invoquaient les italianissimes aux Tuileries pour impressionner l’empereur, n’avaient pas la portée que leur prêtaient M. Nigra et ses amis. Le comte d’Usedom et le comte de Goltz cédaient à leurs penchans et non à leurs instructions lorsqu’ils s’apitoyaient sur les épreuves que traversait l’Italie. Ils reflétaient, tout au plus, les sentimens
- ↑ Voyez la Revue des 1er et 15 janvier, 1er février, 15 mars, 15 avril, 1er et 15 mai, et 1er novembre.