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foncière de France s’est relevée de 310 à 340; le Crédit mobilier de 195 à 210. Le Conseil d’administration de ce dernier établissement a été récemment renouvelé pour partie ; un des nouveaux administrateurs s’est rendu à Madrid et y a conclu pour la société une petite affaire de téléphones.

La Banque ottomane a repris de quelques francs à 513. Le paiement du coupon de septembre sur la rente consolidée a été annoncé, et de plus la Banque prépare, dit-on, l’introduction de quelques nouveaux titres sur le marché, bien que le moment, au point de vue politique et financier, ne soit guère propice pour une opération de cette nature.

Les transactions ont été à peu près nulles en actions de nos grandes compagnies de chemins de fer. La seule nuance distincte est un peu plus de fermeté sur le Lyon, un peu de faiblesse sur le Nord. Chaque semaine apporte son contingent de diminutions de recettes, mais on doit remarquer que ces diminutions sont déjà moins fortes ; on entrevoit le moment où elles auront entièrement disparu.

Les Chemins Autrichiens et Lombards ont été aussi calmes que les nôtres. L’aspect est tout autre sur le marché des Chemins Espagnols. De ce côté, l’ère des diminutions de recettes paraît close et déjà les augmentations ont fait leur apparition. La spéculation a largement escompté cet heureux revirement : la reprise est de 25 francs sur les Andalous à 402, de 20 francs sur le Caceres à 195, de 25 francs sur les Portugais à 487, de 15 francs sur le Nord de l’Espagne et sur le Saragosse à 375 et 360. Les Méridionaux d’Italie se sont joints à ce mouvement et gagnent 25 francs à 753 francs.

Rien à dire de nos valeurs industrielles, restées presque toutes immobiles et sans affaires. A signaler, dans le groupe des titres se négociant exclusivement au comptant, une hausse de près de 200 francs pendant la quinzaine sur les actions des Diamans du Cap.

L’Italien a conquis le cours de 100 francs. Le Hongrois a monta de deux unités à 88 francs. La brusquerie de cette hausse a été attribuée à des opérations de rachat à Vienne, rendues nécessaires par le décès d’un spéculateur qui maintenait depuis longtemps une forte position à la baisse sur ce fonds.

L’Unifiée a été portée de 366 à 376. Le Turc a gagné près d’une demi-unité à 15.10. L’Extérieure est en hausse de 3/4 à 60 3/4. La démission de M. Camacho n’a pas produit sur ce fonds l’effet désastreux que les vendeurs en attendaient. M. Camacho, que tous les partis en Espagne s’accordent pour considérer comme un excellent ministre des finances, laisse après lui des traditions auxquelles on assure que son successeur, M. Puigcerver, a déclaré vouloir rester fidèle.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.