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HÉLÈNE TROISIBMH PARTIE (1). XII. En janvier 1873, Hélène, devenue depuis plus de deux ans déjà M™® de La Roche-Élie, commença seulement à recevoir dans le ’sieil hôtel de la rue Racine. — Jusque-là les circonstances avaient mis obstacle à la réalisation des projets ambitieux et mondains qu’elle avait formés en épousant Sosthène de La Roche-Élie. D’abord, à peine mariée, elle dut prendre le deuil de son grand- père î^ogueras ; puis la chute de l’empire et l’invasion allemande en 1870 traversèrent brusquement la carrière politique du jeune magistrat, qui comptait sur la candidature officielle pour se pousser à la députation et qui fut mis en congé, d’office, par le gouverne- ment de la Défense. Pendant toute la durée de la guerre et de la commune, les nouveaux mariés voyagèrent dans le midi. Ils furent rappelés à Tours par une maladie grave de M™® des Réaux. Cette dernière, dont la santé, très altérée depuis deux ans, déclinait rapi- dement, s’éteignit à la fin de l’automne, épuisée par une sorte de ûèvre consomptive, et ce nouveau deuil cloîtra Hélène chez elle durant une année. — Cependant l’horizon s’était éclairci, le pays reprenait possession de lui-même, les esprits se rassérénaient ; (1) Voyez la Revue du 15 mars et du 1" avril. TOIIB LXXIV. — 15 AVRIL 1886. 46