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LES RELATIONS
DE
LA FRANCE ET DE LA PRUSSE
DE 1867 A 1870
IV.[1]
LES NOUVELLES TENDANCES DE LA PRUSSE. — LA PRUSSE ET L’AUTRICHE. — L’ENTREVUE D’OOS. — LES PUISSANCES ET LES COMPLICATIONS ORIENTALES.
I.
Le cabinet de Berlin, après s’être débattu dans un double courant entre la crainte et les résolutions violentes, avait repris son sang-froid. Il s’était convaincu que le sentiment public en Allemagne n’avait répondu qu’imparfaitement aux excitations de sa presse; il s’apercevait aussi que l’Europe commençait à se lasser de ces alertes incessantes, qui à tout propos remettaient la paix en question. Les cours étrangères se montraient inquiètes ; elles ne dissimulaient pas les appréhensions que leur causait l’éventualité d’un conflit. Il leur semblait que la Prusse, démesurément agrandie, avait mauvaise
- ↑ Voyez la Revue du 1er et du 15 janvier, et du 1er février.