En instituant un gouvernement général des possessions françaises dans le nord de l’Afrique, l’ordonnance royale du 22 juillet 1834 ouvre théoriquement une ère nouvelle dans l’histoire de l’Algérie ; en fait et dans la pratique, elle n’est qu’une étape entre les indécisions d’un passé de quatre ans et les indécisions d’un avenir qui doit durer six années encore, jusqu’au 22 février 1841, jusqu’au jour où le général Bugeaud, représentant d’une politique décidée, investi de grands pouvoirs et pourvu de moyens formidables, viendra substituer aux tentatives, aux à-coups, aux épisodes héroïques, mais décousus, la méthode, la suite, la continuité de la vraie guerre. De ces indécisions qui doit porter la responsabilité devant l’histoire? Un peu tout le monde, du plus au moins. Le gouvernement de la mère patrie en a sa part dans les choix médiocres qu’il a souvent
- ↑ Voyez la Revue du 1er janvier, du 1er février, du 1er mars et du 1er avril.