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La Nouvelle-Zélande communique par un câble sous-marin avec la Nouvelle-Galles du Sud. Ce câble part de Nelson, dans l’Ile du Sud, et touche à Sydney.

Des communications maritimes régulières sont établies entre tous les ports des trois lies, puis avec Melbourne et Sydney. Enfin, les steamers de la malle du Pacifique vont d’Auckland et même de Sydney à San-Francisco, en touchant à Fidji et aux Sandwich. On gagne l’Angleterre par le chemin de Ter transcontinental du Pacifique, dont le terminus est à New-York, d’où partent tous les grands steamers transatlantiques. La durée totale du voyage est la même que par le canal de Suez, quarante-quatre jours.

Auckland est la plus grande ville de l’île du Nord. Elle est le chef-lieu de la province dont elle porte le nom et l’un des plus beaux ports de la colonie. Elle possède des quais étendus, des jetées, des docks. Elle a été pendant quelque temps le siège du gouvernement. C’est une ville commerçante, maritime et manufacturière.

Wellington, à la pointe sud de l’Ile du Nord, est la capitale de la Nouvelle-Zélande et le chef-lieu de son district provincial. Elle est sur le détroit de Cook, et a été choisie en 1864 comme siège du gouvernement à cause de sa position centrale. Elle a des quais spacieux, une cale pour la réparation des navires. Quand le canal de Panama sera percé, Auckland augmentera encore d’importance et deviendra un port de premier ordre. D’Auckland à Liverpool, par Suez, il y a 12,700 milles marins, et par le cap Horn 12,060. Par Panama, il n’y aura que 11,560 milles.

Dunedin, dans l’Ile du Sud, au fond d’une baie, fondée en 1848, est la plus peuplée, la plus grande, la mieux bâtie de ces villes, la première place maritime et commerciale de la Nouvelle-Zélande. L’exploitation de l’or a commencé sa fortune. Elle en a expédié jusqu’en 1883 pour une valeur de 400 millions, dont 5 millions seulement en 1882. Pour la même année, 53,000 balles de laine sont parties.

Le commerce extérieur de la Nouvelle-Zélande est de 383 millions de francs pour 1882, dont près des trois quarts avec l’Angleterre, et seulement 377 millions en 1883. Les échanges ont décuplé en vingt ans, de 1850 à 1878. A l’exportation, la laine entre pour 87 millions de francs ou 220,000 balles, puis viennent l’or, le blé, le suif, la graisse, la stéarine, la Comme, les viandes conservées, le phormium, le coton, l’huile de baleine.

Le mouvement de la navigation est de 1,564 navires, jaugeant 899,836 tonneaux. Le pavillon anglais y entre pour 730,000 tonneaux, les neuf dixièmes.

La marine marchande néo-zélandaise comprend 272 navires à voiles et à vapeur, jaugeant 72,400 tonneaux.