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immigration de la race jaune, comme on vient de le Taire aux États-Unis. La capitale de la Nouvelle-Galles du Sud est Sydney, qui renferme, avec les faubourgs, 224,211 habitans, dont environ 100,000 pour l’enceinte de la ville proprement dite.

De 1871 à 1880, 24,412 immigrans ont été transportés dans la Nouvelle-Galles du Sud aux frais de la colonie, qui a consacré à cette immigration des sommes variant de 1 million à 2 millions 1/2 de francs chaque année. En 1880, l’excédent de l’immigration sur l’émigration a été de 19,311 et, en 1883, de 25,117 ; dans les sept années de 1874 à 1880, cet excédent a été en tout de 70,000, soit, en moyenne, de 10,000 par an. L’augmentation de la population, qui a été, pour la décade de 1871 à 1881, de 66 pour 100, ne provient pas seulement de cette cause, mais aussi, et principalement, d’une très grande natalité, c’est-à-dire d’un excès important des naissances sur les décès.

On distingue dans la Nouvelle-Galles du Sud le district côtier, avec ses jardins, ses grandes cultures, ses plantations d’arbres fruitiers ; puis le district central ou des montagnes, les Montagnes-Bleues, où sont les mines d’or ; enfin la terre salée, Salt bush, ou district du Grand-Ouest, où sont les grands pâturages.

Le littoral mesure 1,120 kilomètres ; il est coupé de ports nombreux, illuminé par une vingtaine de phares.

Le climat est celui du sud de l’Europe, Naples, par exemple. Il est très uniforme sur la côte, très salubre ; le ciel est clair, brillant, l’air très pur ; les brises de mer le rafraîchissent.

L’exploitation de l’or, commencée en 1851, époque où les premières mines d’or d’Australie furent découvertes dans les montagnes à l’ouest de Sydney, à Bathurst, a produit jusqu’à 80 et 100 millions de francs par an. On occupe 4,650 mineurs, et c’est la principale des industries minérales du pays. Au 31 décembre 1880, la production totale de l’or depuis 1851 atteignait 1,325 millions de francs. En 1882, la production a été de 12 millions 1/2 ; elle était de 19 millions en 1878.

Après l’or, il faut citer la houille, dont l’extraction s’élève à 2 millions de tonnes valant 26 millions de francs et comprend quarante-six exploitations. Newcastle, le port principal d’expédition, communique directement avec l’Angleterre. On a exporté en 1882 1,261,500 tonnes de houille valant 16 millions de francs. Ensuite vient l’étain, dont la colonie a fait 8,000 tonnes en 1882 valant 18 millions de francs. Les mines de cuivre donnent à leur tour 8,500 tonnes, d’une valeur de 9 millions de francs. On a trouvé et exploité le plomb, l’argent, le fer, l’antimoine, les pierres précieuses, le diamant. C’est dans le territoire du sud-ouest, aux confins de