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Nord de l’Espagne est sans changement à 522, le Saragosse s’est relevé, coupon détaché, au cours rond de 400 francs.

Les actions des Chemins portugais ont eu un marché très agité et se sont élevées de 530 à 590 pour revenir à 575. L’assemblée générale est convoquée pour la fin de mars ; les deux partis qui se disputent l’administration de la société ont un égal intérêt à ne pas se dessaisir des titres dont ils disposent et à en augmenter plutôt le nombre ; de là cette prédominance constante des demandes sur les offres. Les actionnaires restés étrangers au conflit survenu entre l’ancien conseil d’administration et le conseil actuel, mais fort intéressés néanmoins à la solution de ce grave incident, ont accueilli avec satisfaction l’appel qui allait être fait à leur décision. Il s’agit de savoir dans quelle mesure sont fondées les critiques qui ont été dirigées contre l’ancienne administration à l’occasion d’un traité onéreux conclu par celle-ci en faveur de la compagnie voisine de Cacérès. La question sera posée nettement à l’assemblée. Les actionnaires auront à se prononcer entre l’ancien conseil, auteur et partisan du maintien de ce traité, et la nouvelle Il administration, qui en a entrepris et compte en poursuivre la révision.

La tendance s’est légèrement améliorée sur les titres des institutions de crédit. Le Comptoir d’escompte, toujours recherché au comptant, a monté de 16 francs et se tient bien près de 1,000 francs. La Banque de Paris a passé de 730 à 735 ; la Société générale, de 481 à 487 ; quelques ventes l’ont ensuite ramenée à 483 ; les bilans mensuels de cette société font ressortir, pour 1884, des bénéfices égaux à ceux de 1883. Le Crédit lyonnais est à 537, après 531. La Banque d’escompte a repris 10 francs, à 557, conséquence de la ferme tenue de l’Italien et de la hausse des Chemins méridionaux. Le Crédit foncier est à 1,320, comme il y a quinze jours. Il venait, en ce moment, de regagner en deux ou trois bourses le coupon de 30 francs détaché le 7 janvier.

Sur les autres actions de banques françaises, on ne peut que constater la même immobilité des cours, la même absence des transactions, une égale indifférence du public.

Le Mobilier espagnol est paralysé à 140 francs. La Banque des Pays-Autrichiens a réalisé, en 1884, des bénéfices lui permettant de donner un dividende égal au dernier distribué. La Banque des Pays-Hongrois, dont la situation est quelque peu embarrassée par des immobilisations exagérées de ressources, a cherché un appui dans des relations plus étroites avec la Banque des Pays-Autrichiens. Le Crédit foncier d’Autriche se maintient à ses plus hauts cours. La Banque ottomane a reperdu le cours de 600 francs, à cause du retard apporté à la publication de l’iradé qui doit sanctionner la convention pour les voies de raccordement en Turquie. L’arrangement passé entre la Porte et le