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LA
CHARITE PRIVEE
A PARIS

VII.[1]
L’HOSPITALITÉ DU TRAVAIL.


I. — LA MAISON DE LA RUE D’AUTEUIL.

Les œuvres charitables dont j’ai parlé jusqu’à présent sont, pour ainsi dire, des œuvres fermes ; elles s’ouvrent devant le mal chronique, l’accueillent et ne l’abandonnent pas. La caducité indigente, l’enfance frappée d’infirmités incurables, le cancer, la phtisie, la cécité, rencontrent une hospitalité qui ne se dément pas, qui ne se refuse à aucun sacrifice et qui ne cesse qu’à l’heure où elle remet ceux qu’elle adopte à l’hospitalité de l’éternel repos. En regard, je dois faire connaître des œuvres transitoires qui portent secours à un mal accidentel, le calment, le réconfortent et le mettent sur la voie de la guérison. Elles ressemblent à ces huttes de refuge construites dans les Alpes, en marge des routes encombrées de neige,

  1. Voyez la Revue du 1er avril, du 15 mai, du 1er juillet, du 1er août 1883, du 1er février et du 1er mars 1884.