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LE
BARREAU ET LA DÉFENSE
DEVANT LES TRIBUNAUX ETRANGERS

Il y a quinze années à peine, quelques juristes français obtenaient du dévoûment et de la courtoisie d’un certain nombre de juristes étrangers la communication des travaux parlementaires, des lois, des règlemens de leur pays au fur et à mesure de leur apparition. Ces relations s’étendirent bientôt, les documens affluèrent de toutes parts, et l’on vit naître une publication qui aujourd’hui s’impose à l’attention de ceux qui, élevant leurs regards au-dessus des frontières, s’intéressent au mouvement législatif des divers pays. Sous l’impulsion d’hommes jeunes, ardens, pleins de l’énergique volonté qu’elle exigeait, l’œuvre a grandi rapidement; elle témoigne de ses labeurs, de la vitalité de ses efforts dans un recueil déjà considérable qui permet de saisir l’ensemble des réformes accomplies en dehors de notre territoire et d’en étudier la marche[1].

Au nombre de ces réformes, il en est une, la libre défense devant les tribunaux, qui s’est répandue et généralisée d’une surprenante façon dans ces dernières années. Le jour n’est pas encore bien éloigné où, essayant ici même de donner une idée du barreau à l’étranger,

  1. L’association a pris le titre de Société de législation comparée et a été reconnue comme établissement d’utilité publique.