Des agens de la nation avaient pris provisoirement possession des châteaux de Theil et de Passy-sur-Yonne et y avaient mis les scellés. Mme de Beaumont, presque mourante, trouva un asile chez un pauvre vigneron des environs de Villeneuve. Il se nommait Dominique Paquereau : son nom a mérité d’être conservé par Joubert. Abandonnée, seule avec deux anciens serviteurs de son père, Saint-Germain et sa femme, qui étaient entrés au service du comte de Montmorin lors de son ambassade à Madrid, Mme de Beaumont s’abrita pendant quelques mois dans une chaumière délabrée. Elle vécut du prix de quelques bijoux qu’on vendait presque pour rien à Sens. L’hiver venu, elle se traînait de son lit à son foyer. Elle racontait plus tard à ses auditeurs attentifs, dans le salon de la rue
- ↑ Voyez la Revue du 15 juin, du 15 juillet et du 15 août.